Pour devenir définitivement propriétaire d’un bien immobilier, le délai moyen entre la signature
d’un compromis de vente et sa réitération en la forme authentique chez le notaire est d’environ 3
mois.
Ce délai peut néanmoins varier, il est possible de le raccourcir ou de l’allonger en fonction des
caractéristiques ou circonstances de la vente et avec l’accord des parties.
Mais alors quelles sont les raisons d’un tel délai ?
Pour signer un acte de vente définitif, les parties doivent attendre que soient levées les
conditions suspensives, prévues dans le compromis de vente.
Pour mémoire : l’acquéreur bénéficie également d’un délai légal de rétractation de 10 jours à
compter du lendemain de la notification la signature du compromis de vente.
Par définition, une condition suspensive est une clause qui permet d’invalider une transaction
immobilière en cas de non-réalisation.
Inversement, les conditions réunies rendent obligatoire l'exécution du contrat.
Ayant vocation à protéger les acquéreurs mais aussi les vendeurs, une condition suspensive constitue
une porte de sortie légale de tout avant-contrat de vente.
Dans le cadre d’une acquisition financée par tout ou partie d’un prêt immobilier, la condition
suspensive d’obtention de prêt est obligatoire.
Elle prévoit en règle générale une durée de 45 jours, permettant à l’acquéreur l’obtention d’une
réponse des organismes bancaires sollicités.
Une prorogation de cette condition suspensive peut-être obtenue, un avenant au compromis de vente
doit alors être rédigé.
Dans le compromis de vente, cette clause définit précisément les conditions de l’emprunt sollicité
par l’acquéreur : montant, durée de remboursement et taux d’intérêt.
La condition est considérée non-réalisée lorsque deux refus d’établissements bancaires distincts
sont présentés.
Le bien ne doit pas révéler de servitudes graves, être déclaré insalubre, ou frappé d’alignement rendant le bien impropre à sa destination.
Document stipulant que rien n’empêche le vendeur de vendre, que sa créance n’est pas supérieure au montant du bien vendu.
La collectivité ou municipalité est prioritaire sur toutes les acquisitions, elle peut donc exercer
son droit de préemption.
La collectivité dispose de deux mois (trois mois lorsque le bien est situé en espaces naturels
sensibles) à compter de la réception de la DIA pour indiquer si elle souhaite ou non acquérir le
bien.
Elle peut profiter de ce délai pour négocier le prix (dans le cas d’une vente).
À défaut d’accord amiable, le prix d’acquisition est fixé par la juridiction compétente en matière
d’expropriation
L’absence de réponse dans le délai imparti équivaut à un refus de préempter, le droit est ainsi
purgé.